Sur Radio Classique, le porte-parole du gouvernement a répété à plusieurs reprises que le service universel serait bien «obligatoire», contredisant la ministre des Armées Florence Parly.
Trève d'ambiguïtés. Après plusieurs jours de contradictions internes au sein du gouvernement et de la majorité au sujet du futur service national universel promis par Emmanuel Macron durant la présidentielle, Benjamin Griveaux a voulu mettre les points sur les i. «Il sera universel, il concernera toutela classe d'âge, et il sera obligatoire», a assuré le porte-parole du gouvernement et proche du chef de l'État, invité ce mardi matin de Radio Classique.
«Le moment que représentera ce service national universel, c'est un moment de rencontre entre la jeunesse de notre pays et la Nation», a ensuite résumé Benjamin Griveaux, rappelant ainsi l'objectif originel de la promesse formulée par Emmanuel Macron le 18 mars 2017. Sommé de réagir aux divergences de vue récemment exprimées par la ministre des Armées Florence Parly et le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, le porte-parole du gouvernement s'est borné à répéter son mantra: «National, obligatoire, universel.»
«On prend le temps quand on a des sujets difficiles»
Le chapitre serait donc clos, malgré la guerre de rapports d'experts dont fait l'objet la mesure promise. Sur ses modalités d'application, le député de Paris a tenté de clarifier les choses. Le SNU concernera «la totalité d'une classe d'âge, c'est universel, donc les garçons et les filles, et c'est obligatoire». Benjamin Griveaux a néanmoins botté en touche s'agissant de l'âge des personnes concernées, rappelant qu'un «rapport sera remis (...) fin avril». Il s'agit du rapport récemment commandé par l'Élysée, qui sera rendu par un groupe de travail dont la composition n'a pas été révélée. Côté parlementaire, un autre rapport sera remis le 21 février, alors même que plusieurs députés de la majorité ont exprimé leurs réserves sur le retour d'un service national obligatoire.
«On fonce, mais on prend le temps quand on a des sujets qui sont difficiles, qui représentent un coût important, et qui vont concerner la totalité de la jeunesse de notre pays, on prend le temps d'y réfléchir», a temporisé le porte-parole du gouvernement, avant d'avouer ne pas être capable de dire si le service national pourrait être mis en place «d'ici trois mois, d'ici six mois ou d'ici un an».
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