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Ce qui se passe dans votre corps quand vous mangez trop vite 🍴



Vos habitudes alimentaires reposent sur une prise de repas à la vitesse de l'éclair ? Découvrez ce qu'il se passe dans votre organisme pendant que vous ne faites qu'une bouchée de votre risotto.

Qu'il s'agisse du petit-déjeuner, du déjeuner ou du dîner, le constat est le même. Vous engloutissez vos assiettes en quinze minutes montre en main. Mauvaise habitude. Votre coup de fourchette peut être impitoyable pour votre corps. Coup d’œil sur ce qu'il se passe à l'intérieur de vous lorsque vous mangez trop rapidement.

Des ballonnements

Peu importe le temps pris pour ingérer votre assiette, «il faut environ trente minutes au corps pour qu'il s’aperçoive qu'il n'a plus faim. Le tout se fait via des hormones dans l'intestin grêle, qui s'activent et envoient un message à l'hypothalamus, partie qui régit, entre autres, la satiété», renseigne Gilles Mithieux, physiologiste de la nutrition. Donc, s'il vous faut dix minutes chrono pour venir à bout de votre plat, vous aurez encore faim pendant les vingt minutes restantes du processus. Bilan ? Vous continuerez de manger.

Ces petits maux de ventre sont l'une des principales conséquences de cette prise de repas express. «La digestion commence dès l'étape de la mastication», indique la diététicienne nutritionniste Laetitia Suissa. Dans les faits, si vous ne prenez pas le temps d'utiliser vos dents, les aliments ne sont pas assez broyés quand ils arrivent dans l'estomac. Ce dernier doit donc mobiliser beaucoup d'énergie pour le faire. C'est cet effort supplémentaire qui engendre des maux de ventre. Pour éviter ces désagréments, il est conseillé de marquer des pauses pendant le repas. «En parlant ou en se demandant si l'on a encore faim, par exemple», illustre la professionnelle.

Des coups de fatigue

Après votre pause déjeuner, vos paupières sont lourdes devant votre ordinateur, et vous vous apprêtez à cliquer sur un test qui vous dira quel dessert vous êtes. Vous avez ce que l'on nomme communément un «coup de barre». La faute à votre club-sandwich dévoré en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. «La digestion demande toujours beaucoup d'énergie au corps, c'est pour cela que peut survenir une fatigue en sortant de table. Ici, comme les aliments arrivent en morceaux plutôt qu'en bouillie dans l'estomac, cela demande encore plus d'énergie à l'organisme pour les assimiler. La fatigue s'avère encore plus assommante», détaille la diététicienne nutritionniste.

Des troubles de l'humeur

Selon Gilles Mithieux, notre qualité de vie dépend directement de la façon dont on s'alimente bien sûr, mais aussi de la façon dont on ingère les aliments. «Il y a 10% des neurones du corps dans les intestins, élément clé de la digestion. Il est donc évident que cet organe est en lien direct avec le cerveau. Si l'on se nourrit trop rapidement, les intestins vont s'en rendre compte, et envoyer un message au cerveau. Ce dernier va perturber notre humeur», précise le physiologiste. La preuve, nous ressentons une sensation de sérénité après avoir mangé correctement et lentement. «La façon dont nous mangeons nous définit. Il ne faut surtout pas sous-estimer cette étape», insiste le professionnel.

Une prise de poids

En moyenne, la sensation de satiété pointe le bout de son nez après une demi-heure de repas environ. Comme vu précédemment, si vous consommez votre plat rapidement, la satiété tardera à se faire sentir et vous continuerez de manger. Conséquences ? Un léger embonpointpoindra à l'horizon. «Pour déguster correctement son mets, il doit s'écouler environ une vingtaine de minutes entre la première et la dernière bouchée», indique la diététicienne nutritionniste Laetitia Suissa.
Il est aussi conseillé d'entamer son repas avec une soupe ou des crudités : «les deux sont pauvres en termes de valeurs énergétiques, mais amorcent le procédé qui mène à la sensation de satiété. Il sera plus difficile de finir le plat de résistance qui va suivre. C'est une astuce pour maintenir son poids de forme», encourage Gilles Mithieux.
Autre point non-négligeable, mieux vaut ne pas s’attabler en étant affamé car «dans ce cas, c'est très difficile de ne pas tout dévorer en cinq minutes. L'idéal est d'entamer son repas en ayant une légère faim», conseille Laetitia Suissa.
Maintenant que vous connaissez les douloureuses conséquences d'un repas express, prenez bien votre temps pour savourer votre sandwich toasté au chèvre, accompagné de son yaourt au soja à la cantine du bureau.


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